jeudi 22 avril 2010
samedi 17 avril 2010
mon rôle à l'IES La Marxadella jusqu'ici:en plus...les projets
Et ce blog ???
www.lepetitcoindesvalenciens.blogspot.com
Mon projet de départ pour le programme Jules Verne était d’organiser un échange entre mon établissement d’accueil cette année et mon établissement d’origine en France, à savoir le Lycée Polyvalent de l’Hautil à Jouy-le-Moutier.
Je me suis rapidement rendue compte que ça allait être très difficile pour diverses raisons. Cependant mon idée de mettre en contact des jeunes de pays différents était plus que jamais présente et c’était l’occasion rêvée. Les élèves veulent du concret ; apprendre l’espagnol ou le français et le mettre en pratique immédiatement me paraît la manière la plus concrète de tester ses connaissances et de voir qu’il s’agit effectivement de langues de communication.
L’idée du blog vient donc de là : profiter des nouvelles technologies et des TICE pour permettre la communication et l’échange.
Il n’a vu le jour qu’en novembre car nous avons emménagé dans des bâtiments tout neufs en début d’année scolaire et internet n’est arrivé qu’assez tardivement.
J’ai exposé le projet aux élèves de 2° de bachiller qui ont été tout de suite partants.
Le « but » du jeu : liberté d’expression et de curiosité ; les règles : publier un article chaque semaine en suivant un calendrier. Nous avons fait trois groupes et chacun doit présenter à tour de rôle : une chanson, une photo et une « nouvelle de la semaine ». La chanson est de loin ce qui les intéresse le plus :
-qu’écoutent les jeunes Français ? Ils connaissent nos groupes ? Ils aiment la musique espagnole ?
-demandez-leur !
Avec ma collègue française nous avons eu un peu de mal à mettre les petits Français à l’ouvrage, mais maintenant le rythme est pris. Pourvu que l’enthousiasme dure… ! Et surtout pourvu qu’en-dehors du support bien pratique d’internet ça leur donne envie de se rencontrer, d’aller voir de leurs propres yeux comment ça se passe de l’autre côté des Pyrénées…
Et en plus…
Depuis peu, j’accompagne ma collègue Chantal dans son cours de TMI (Trabajo Monográfico Individual, équivalent des TPE) en 4° de la ESO. En dehors de mon intérêt pour ce genre de travail, le groupe de ma collègue travaille sur des questions de langue, de la linguistique. J’ai fait ma maîtrise en linguistique et je fais actuellement un Master 2 recherche de linguistique hispanique à la Sorbonne. Les élèves travaillent sur des questions qui me sont familières et je peux donc les guider :
-l’évolution du latin à l’espagnol
-l’espagnol en Amérique hispanophone
-le langage utilisé dans les chansons
-l’argot
-le langage de la publicité…
Par ailleurs, j’assiste à un cours d’histoire de l’art avec l’accord de ma collègue avec des élèves de 2° de bachiller. Et depuis fin janvier j’assiste aussi à des cours de littérature et langue espagnoles en 1° et 2° de bachiller.
Mon rôle à l'IES La Marxadella jusqu'ici:ce que je fais exactement.
Mon rôle :
Je tiens à préciser que le programme étant tout nouveau, mon rôle est en perpétuel mouvement depuis la rentrée de septembre, je regarde avec mes collègues où je peux être le plus utile et je m’adapte à des petits changements en fonction de la demande et de mes intérêts particuliers.
J’interviens à tous les niveaux présents dans l’établissement, mais mon rôle étant différent à chaque fois je vais détailler ce que je fais à chaque fois.
-1° et 2° de la ESO :
J’interviens en classe avec ou sans mes deux collègues. Ils ont deux heures de cours par semaine et je suis présente à une heure dans chaque groupe (6h par semaine).
Pour le moment je m’occupe plus particulièrement de la partie orale, c’est-à-dire Compréhension Orale (CO) et Expression Orale (EOI et EOC). Nous devons suivre la progression du manuel donc cela nous laisse peu de liberté mais n’empêche pas de nous servir de chansons, jeux ou TICE pour découvrir un nouveau point de langue ou le mettre en application…
Nous profitons aussi du fait d’être deux pour vérifier continuellement la trace écrite des élèves ou ré expliquer certains points en passant dans les rangs…
Plus particulièrement, en 1° de la ESO, nous allons changer notre façon de faire très prochainement : je devrais prendre en charge un petit groupe d’élèves en difficulté (problèmes de compréhension ou de travail) pour rattraper les points non assimilés avec eux et par ailleurs pour permettre aux autres d’avancer à une plus grande vitesse.
En 2° de la ESO, un autre problème se pose : le manque de concentration généralisé dans les deux groupes, nous avons donc décidé de profiter de ma présence pour dédoubler les deux groupes et je prends les élèves à tour de rôle, ce qui permet d’avancer un peu plus vite.
-3° de la ESO :
J’ai un groupe en responsabilité. Il s’agit d’un groupe un peu particulier puisque c’est le 3° de diversificación. Il faut entendre par là un groupe d’élèves qui ont été rassemblés en raison de leurs trop grandes difficultés scolaires pour suivre un programme « normal » de 3° de la ESO.
Ce sont des élèves aux profils assez variés : certains sont dyslexiques, d’autres ont pris beaucoup de retard parce qu’ils n’ont presque jamais travaillé durant les années antérieures…Ils ont donc un programme adapté dans un certain nombre de matières pour leur permettre de continuer leur apprentissage jusqu’à leurs seize ans.
Cette petite classe de 13 élèves a commencé le français cette année avec moi, ils apprennent bien et moi j’apprends beaucoup d’eux aussi. Nous travaillons surtout à l’oral et dans une perspective communicationnelle. Je ne néglige pas l’écrit mais étant données les difficultés rencontrées par ces élèves quand ils doivent écrire et lire en castillan (qui, c’est bien connu, « s’écrit comme il se prononce »), je minimise les travaux écrits.
Je les vois deux heures par semaine.
-4° de la ESO :
Ils ont trois heures de français par semaine, j’interviens une heure dans leur cours. Avec eux nous travaillons des chansons, des mises en situation de communication, des jeux et quelques textes en essayant de varier les activités.
Je leur ai proposé de participer au blog des élèves de bachiller mais pour le moment l’enthousiasme n’était pas au rendez-vous…
1° de Bachiller :
Les choses sérieuses commencent ! En effet, ce petit groupe a 4 heures de français par semaine. Je les prends une heure le mardi matin et nous dédions cette heure à plusieurs choses : publier des articles sur le blog, travailler des chansons avec vidéo-clip, travailler la compréhension écrite de textes ou autres documents, des jeux divers et variés toujours à l’oral.
-2° de Bachiller :
Eux aussi ont 4heures de cours par semaine et je les vois 2h.
L’heure du mercredi est dédiée à l’étude de chansons avec vidéo-clip (quand il existe et est intéressant !) et à un travail particulier d’acquisition de lexique par thèmes (en rapport avec la chanson bien évidemment). Si je peux, (c’est-à-dire si nous avons le temps !) nous chantons, j’expérimente ainsi le rôle de la chanson dans l’acquisition du lexique, de certains réflexes de langue et de la phonologie du français (je suis persuadée que le côté ludique de la musique est très important, tout comme son aspect culturel).
Nous ne perdons pas de vue que ces élèves préparent la Selectividad pour le mois de juin (l’examen d’entrée à l’Université, de leurs notes dépendra le cursus qu’ils pourront choisir…).
Le vendredi matin l’heure est consacrée au blog généralement : rédaction des articles et des commentaires sur le blog des élèves du lycée de l’Hautil mais je vais aussi les aider à se préparer à l’examen du DELF (organisé par l’Institut Français de Valence) que certains vont présenter en mai (niveau B1/B2) à l’épreuve de français de la Selectividad.
Il s’agit d’élèves très motivés et curieux, c’est un groupe agréable et enthousiaste. Je leur ai organisé un petit voyage à Paris le week-end du 16 au 18 janvier avec un parcours à réaliser par jour (ils sont partis hors temps scolaire avec Alicia, ma tutrice, et Vicente, un collègue d’anglais). Comme la semaine de la rentrée de janvier je suis passée dans mon lycée en région parisienne, j’en ai profité pour faire part de leur visite parisienne aux élèves français en les encourageant à profiter de l’occasion pour les rencontrer et découvrir Paris avec eux le temps d’un après-midi, ma bonne parole n’a eu d’effet que sur une élève de terminale de complément qui a eu le courage d’aller seule à Paris retrouver des personnes qu’elle ne connaissait pas dans un quartier qu’elle ne connaissait pas (le 5ème, le Quartier Latin)! Bilan : elle était ravie et les jeunes Espagnols aussi !
-Les groupes de professeurs :
Au mois de juin quand j’ai commencé à être en contact avec Alicia et quand j’ai appelé le directeur de La Marxadella pour me présenter, on m’a demandé si je voudrais bien donner des cours de français à un groupe de professeurs.
Depuis le mois d’octobre j’ai donc deux heures par semaine avec une quinzaine d’enseignants de l’établissement, des enseignants du général et du professionnel, de niveaux assez hétérogènes mais qui ont en commun l’envie de profiter de ma présence pour rafraîchir des souvenirs de notre langue (parce qu’ils l’ont étudiée pendant leurs années lycée ou même plus tard) ou tout simplement de la découvrir.
Je ne prépare à aucun diplôme particulier, j’alterne entre expression orale et explications de certains points de langue pour apporter à chacun ce dont il a besoin.
Mon rôle à l'IES La Marxadella jusqu'ici: l'école et les élèves.
Je suis cette année en poste à l’Instituto de Enseñanza Secundaria La Marxadella de Torrent. Cet établissement ne possède aucune section spécifique (européenne, bilingue…), en-dehors de l’enseignement bilingue obligatoire castillan-valencien.
Je suis rattachée au département de français qui compte deux professeurs : Alicia Delgado Blasco et Chantal Sánchez.
Contrairement à ce que je connais en France en ce qui concerne l’enseignement de l’espagnol, ici le nombre d’élèves est très réduit : le français est une option facultative au même titre que l’informatique ou la musique par exemple. En effet, la Communauté Autonome de Valence étant une communauté autonome bilingue, les élèves étudient obligatoirement le castillan et le valencien, donc deux langues. Ils doivent choisir une langue étrangère qui fait partie du tronc commun et qui est l’anglais pour tous au niveau de mon établissement. Le français est l’unique autre langue étrangère proposée aux élèves à La Marxadella.
Le profil des élèves :
S’agissant d’une option, il est évident que nous avons affaire à un public particulier dans le sens où normalement les élèves qui choisissent d’apprendre le français sont généralement de bons élèves (même s’il existe toujours des exceptions bien entendu !).
Combien y a-t-il d’élèves par classe ? C’est une des premières questions que j’ai posées en arrivant début septembre !
-1°de la ESO (5ème) : quatre groupes de 15, 14, 9 et 8 élèves respectivement.
-2° de la ESO (4ème) : deux groupes, un de 17 et un de 16 élèves.
-3° de la ESO (3ème) : trois groupes de 16, 15 et 13 élèves.
-4° de la ESO (2nde) : 12 élèves
-1° de Bachillerato (1ère, enseignement secondaire non obligatoire) : 7 élèves
-2° de Bac. (terminale) : 6 élèves
Constat général : les groupes sont peu nombreux et vont en diminuant au fil des années. Il y aurait donc tout intérêt à faire la promotion du français !!! … et à inciter les élèves à continuer après leur première année…
Explications (ou tentatives d’explication pour être plus juste) :
En ce qui concerne les élèves de la ESO, ceux qui arrêtent le font pour plusieurs raisons : ils ont des difficultés dans les autres matières dites « fondamentales » (castillan, valencien, mathématiques) et il leur est conseillé de se concentrer sur ces matières, ils préfèrent se réorienter vers une autre option par intérêt ou projet d’avenir, mais certains abandonnent aussi par paresse (un tout petit nombre !). On voit aussi quelques élèves revenir après un an d’arrêt (c’est le cas d’une élève de 4° de la ESO par exemple).
Pour ce qui est des élèves de Bachillerato, l’explication est différente. L’enseignement secondaire obligatoire (ESO) s’arrête en 4° quand les élèves ont 16ans, et ceux qui poursuivent en Bachillerato (2 ans) sont peu nombreux (on passe de 5 classes de 4° à 3 classes de 1° de Bac.). La formation professionnelle (Formación Profesional ou Ciclos Formativos) attire beaucoup d’élèves et a une bonne réputation en Espagne en général. La réduction du nombre d’élèves en cours de français est donc proportionnelle à celle du nombre d’inscrits à ces deux années de préparation à l’entrée à l’université. Le profil des élèves change donc aussi.
les Fallas, une fête controversée...
les pétards....
la gastronomie des fallas
Mais surtout (et c'est ouvert à tout le monde!) on trouve toute sorte de "puestos de buñuelos y churros" de ce type: